Le syndicalisme, c’est le rassemblement de tous les salariés, l’extrême droite c’est la division des salariés
Quand on empêche les salariés de s’exprimer, d’échanger, on favorise le repli sur soi et les idées d’extrême droite. C’est l’absence de réponse aux questions sociales favorables aux salariés, la perception d’un manque de perspective, la crise, qui fournissent un terreau exploité par l’extrême droite.
Il est donc nécessaire de faire savoir à quel point l’extrême droite est dans le camp du capital : sa stratégie de charme envers les travailleurs en reprenant des thématiques sociales ne tend qu’à un objectif électoral.
Face à une mondialisation capitaliste sans règles environnementales et sociales justes, l’extrême droite veut mettre en place un capitalisme national de taille moyenne en se gargarisant même d’être l’ennemi du grand capital et des « mondialistes et européistes ».
Soyons-en sûrs le capital est prêt à tout pour préserver ses intérêts. Lors d’un entretien à France Info, la petite phrase passée sous les radars médiatiques de Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, en dit long et nous rappelle quelques heures sombre de l’histoire : « le RN est un risque nécessaire, sinon l’alternative, c’est de ne rien faire,… ».
La lutte contre les idées d’extrême droite doit s’amplifier, prendre un nouvel élan dans un pays qui compte 89 députés du rassemblement national qui siègent à l’Assemblée Nationale, et où la menace de l’accès au pouvoir se rapproche d’élection en élection. Le RN n’est pas un parti comme un autre, il prône la discrimination entre les salariés, remet en cause tous les principes républicains de liberté, d’égalité et de fraternité.
L’extrême droite veut entrainer des salariés dans des solutions délétères, dangereuses pour les salariés, menant toutes à l’exclusion, au rejet de l’autre, à la peur de l’étranger, à la division, à la poursuite de l’exploitation capitaliste, en ciblant les plus fragiles.
En quelques mois ils ont voté :
- Contre l’augmentation du SMIC
- Contre l’indexation des salaires sur l’inflation
- Contre l’encadrement des salaires
- Contre le blocage des produits de première nécessité
- Contre la gratuité des premiers mètres cube d’eau
- Contre la revalorisation des retraites
- Contre le recrutement de sapeurs-pompiers, etc.
- Pour la fin des droits au chômage après abandon de poste
- Pour la fin des allocations chômage pour les employés refusant un CDI à la fin de leur CDD
- Pour réduire les droits au chômage des étrangers hors UE
- Pour interdire la présence d’étrangers au sein des IRP des entreprises
- Pour limiter le droit de vote des travailleurs précaires aux élections professionnelles
- Pour la hausse du plafond de défiscalisation
- Pour l’interdiction de l’écriture inclusive
- Pour l’exclusion des mangas du « pass culture »
Nous devons agir et convaincre nos syndiqués, les salariés et les retraités de la nocivité et de l’imposture que représente l’extrême droite.
Nous ne gagnerons pas ce combat en se contentant de stigmatiser et de jeter l’opprobre sur les personnes qui ont fait le choix de voter pour l’extrême droite ou même de s’abstenir. Il nous faut savoir distinguer les fachos des fâchés. Combattre les fachos et convaincre les fâchés. En préalable, Il faut prendre le temps d’écouter les raisons qui les ont amenées à faire ce choix et ensuite être en capacité d’argumenter !
La CGT reste fidèle à ses valeurs fondamentales : « la défense des salariés, de leurs droits, de leurs intérêts professionnels, moraux et matériels, sociaux et économiques ». Cette volonté ne peut s’appuyer que sur une solidarité d’intérêts des salariés : hommes, femmes, actifs, privés d’emploi, sans discrimination de quelque sorte que ce soit. Dans chaque service ou entreprise, luttons pour de meilleurs salaires, des recrutements massifs, et n'acceptons aucune discrimination.
Pour la CGT, c'est en se mobilisant contre l'austérité et pour le progrès social que les salariés feront reculer l'exclusion. C’est pourquoi la CGT accélère sa campagne contre les idées et pratiques de l'extrême droite.